Brèche de la dure-mère et ostéopathie.
La brèche dure-mérienne fait partie des risques liés à une chirurgie du rachis ou plus couramment d’une anesthésie péridurale. Elle a lieu lorsque l’aiguille ou un bout d’os perce la dure mère, laissant s’échapper du liquide céphalo-rachidien (LCR) de l’espace sous arachnoïdien.
Brèche dure-mère
C’est dans ce liquide que baignent le cerveau et la moelle épinière, à l’intérieur du système osseux représenté par le crâne et le rachis.
Néanmoins le risque de ponction durale suite à une analgésie péridural est inférieur à 4%, avec un fort impact de l’expérience du praticien.
Le LCR circule dans les cavités des ventricules cérébraux et dans les espaces sous-arachnoïdien cérébraux et spinaux (entre deux des trois enveloppes constituant les méninges et qui entourent le cerveau et la moelle épinière.)
Il protège le système nerveux central des chocs, il transporte les nutriments, hormones, et évacue les déchets du métabolisme.
Une perte de LCR, provoque une hypotension dans cette poche dure-mérienne, et donc dans la boite crânienne
Ventricules et espace sous-arachnoïdien
Quels sont les symptômes :
- Maux de tête fronto-occipital, bilatéral avec irradiation dans le cou et les épaules ou au niveau du thorax. Augmentent avec mouvement de la tête ou debout.
- Nausées
- Vomissement
- Sensation de vertige
- Acouphène
- Troubles visuels
Le principal effet d’une ponction durale accidentelle va être des céphalées, chez 50 à 70 % des cas. Celles-ci vont apparaitre 24heures à sept jours après et dure de 12h à sept jours.
Les conseils pour récupérer rapidement :
- Repos au lit en décubitus (2-3 jours)
- Hydratation (2L/J)
- Antalgique (paracétamole, ibuprophène)
- Caféine, augmente vasoconstriction intracérébrale et réduit l’hypotension intra-cranienne.
L’anesthésiste peut pratiquer un blood patch, pansement de sang, qui vise à réduire le différentiel de pression en exerçant une compression direct du sac dural. Cette pratique présente un effet bénéfique rapide.
Cela consiste à une injection lente de sang, extra durale, puis en une phase de repos en décubitus de 2-3 heures. Les patientes témoignent de l’effet miraculeux sur leurs maux de tête de cet acte médical.
Et l’ostéopathie ?
L’ostéopathie dans les cas de brèche de la dure-mère visera à réduire les symptômes persistants et à favoriser la récupération du patient via deux axes. L’ostéopathie structurelle, et l’ostéopathie crânienne. La structure gouverne la fonction, la grossesse puis l’accouchement peuvent engendrer des déséquilibres structuraux et posturaux qui peuvent agir sur la sphère cranio-sacrée.
Enfin L’ostéopathie crânienne, directement, en agissant sur la souplesse et la mobilité de ces structures.
Le premier point sera de vérifier la mobilité des insertions de la dure-mère que sont le bassin et la base du crâne. Le traitement de l’ostéopathe aura pour but de réduire les tensions exercées par la dure mère au niveau du crâne et d’augmenter la production de LCR pour permettre au corps de retrouver son équilibre. Dans un second temps un travail pourra être fait sur d’éventuelles adhérences en regard de la brèche à proprement parler.
